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Sep 222022
 

Comme il fera noir dans la vallee ! J’ai cru qu’une forme voilee Flottait la-bas sur la foret.

Elle sortait de la prairie ; Son pied rasait l’herbe fleurie ; C’est une etrange reverie ; Elle s’efface et disparait.

Poete, prends ton luth ; la nuit, sur la pelouse, Balance le zephyr au sein d‘ son motocross odorant. Notre rose, vierge encor, se referme jalouse Sur le frelon nacre qu’elle enivre en mourant. Ecoute ! tout se tait ; songe a ta bien-aimee. Ce apri?m, sous nos tilleuls, a J’ai sombre ramee Le rayon du couchant laisse votre adieu plus doux. Ce apri?m, bien va fleurir : l’immortelle nature Se remplit de parfums, d’amour ainsi que murmure, Comme le lit joyeux de deux jeunes epoux.

Pourquoi mon coeur bat-il si vite ?

Qu’ai-je donc en moi qui s’agite Dont J’me sens epouvante ? Ne frappe-t-on jamais a ma porte ? Pourquoi la lampe a demi morte M’eblouit-elle de clarte ? Dieu puissant ! tout notre corps frissonne. Qui vient ? qui m’appelle ? – Personne. J’suis seul ; c’est l’heure qui sonne ; O solitude ! o pauvrete !

Poete, prends ton luth ; le vin de la jeunesse Fermente votre nuit dans les veines de Dieu. Mon sein est inquiet ; la volupte l’oppresse, Et les vents alteres m’ont mis la levre en feu. O paresseux enfant ! regarde, je suis belle. Notre premier baiser, ne t’en souviens-tu gui?re, Di?s Que je te vis si pale au toucher du aile, Et que, les yeux en pleurs, tu tombas dans les bras ? Ah ! je t’ai console d’une amere souffrance ! Helas ! bien jeune encor, tu te mourais d’amour. Console-moi votre soir, J’me meurs d’esperance ; J’ai besoin de prier pour vivre jusqu’au jour.

Est-ce toi dont la voix m’appelle, O ma pauvre Muse ! est-ce toi ? O la fleur ! o notre immortelle ! Seul etre pudique et fidele Ou vive encor l’amour de moi ! Oui, te voila, c’est toi, la blonde, C’est toi, ma maitresse et ma soeur ! Et je sens, dans la nuit profonde, De ta robe d’or qui m’inonde Les rayons glisser dans mon coeur.

Poete, prends ton luth ; c’est moi, ton immortelle, Qui t’ai surpris votre nuit triste et silencieux, Et qui, tel votre oiseau que sa couvee appelle, Pour pleurer avec toi descends du haut des cieux. Viens, tu souffres, ami. Quelque ennui solitaire Te ronge, quelque chose a gemi dans ton coeur ; Quelque amour t’est venu, tel on en voit sur terre, Une ombre de ravissement, un semblant de bonheur. Viens, chantons devant Dieu ; chantons dans tes pensees, Dans tes plaisirs perdus, dans tes peines passees ; Partons, dans un baiser, pour un monde inconnu, Eveillons au hasard des echos de ta vie, Parlons-nous de bonheur, de gloire ainsi que folie, Et que ce soit 1 reve, ainsi, le premier venu. Inventons quelque part des lieux ou l’on oublie ; Partons, nous sommes seuls, l’univers est a nous. Voici la verte Ecosse et Notre brune Italie, ainsi, Notre Grece, la mere, ou le miel est si doux, Argos, ainsi, Pteleon, ville des hecatombes, ainsi, Messa Notre divine, agreable aux colombes, ainsi, le front chevelu du Pelion changeant ; Et le bleu Titarese, et le golfe d’argent Qui montre dans ses eaux, ou le cygne se mire, J’ai blanche Oloossone a Notre blanche Camyre. Dis-moi, quel songe d’or des chants vont-ils bercer ? D’ou vont venir les pleurs que nous allons verser ? Hier, quand le jour a frappe ta paupiere, Quel seraphin pensif, courbe concernant ton chevet, Secouait des lilas dans sa tunique legere, ainsi, te contait bien bas les amours qu’il revait ? Chanterons-nous l’espoir, la tristesse ou la joie ? Tremperons-nous de sang nos bataillons d’acier ? Suspendrons-nous l’amant sur l’echelle de soie ? Jetterons-nous au vent l’ecume du coursier ? Dirons-nous quelle main, au sein des lampes sans nombre De la maison celeste, allume nuit et jour L’huile sainte de vie et d’eternel amour ? Crierons-nous a Tarquin : » c’est temps, voici l’ombre ! « Descendrons-nous cueillir la perle au fond des mers ? Menerons-nous la chevre a toutes les ebeniers amers ? Montrerons-nous le ciel a Notre Melancolie ? Suivrons-nous le chasseur i  propos des monts escarpes ? Notre biche le regarde ; elle hurle et supplie ; Sa bruyere l’attend ; ses faons sont nouveau-nes ; Cela se baisse, il l’egorge, il jette a Notre curee Sur les chiens en sueur son coeur encor vivant. Peindrons-nous une vierge a la joue empourpree, S’en allant a la messe, un page Notre suivant, ainsi, d’un regard distrait, a cote de sa mere, Sur sa levre entr’ouverte oubliant une priere ? Elle ecoute en tremblant, dans l’echo du pilier, Resonner l’eperon d’un hardi cavalier. Dirons-nous aux heros des vieux temps de la France De monter bien armes a toutes les creneaux de leurs tours, Et de ressusciter la naive romance Que leur gloire oubliee apprit aux troubadours ? Vetirons-nous de blanc une molle elegie ? L’homme de Waterloo nous dira-t-il une life, ainsi, ce qu’il a fauche du troupeau des humains Avant que l’envoye une nuit eternelle Vint concernant le tertre vert l’abattre d’un coup d’aile instanthookups gratuit, ainsi, sur son coeur de fer lui croiser les 2 mains ? Clouerons-nous au poteau d’une satire altiere Notre nom sept fois vendu d’un pale pamphletaire, Qui, pousse par la faim, du fond de le oubli, S’en vient, tout grelottant d’envie et d’impuissance, Sur le front du genie insulter l’esperance, Et mordre le laurier que le souffle a sali ? Prends ton luth ! prends ton luth ! je ne pourrais plus me taire ; Mon aile me souleve au souffle du printemps. Le vent va m’emporter ; je vais quitter la terre. Une larme de toi ! Dieu m’ecoute ; il est moment.

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